La télévision, nous la connaissons par l'information qu'elle nous transmet, par le divertissement qu'elle partage. Mais nous avons aussi vu à quelle point elle peut influer sur notre opinion. Utilise-t-elle ce pouvoir toujours à bon escient ?
Pour cette partie, il est primordial de séparer les émissions de la publicité.
Tout d'abord, les émissions. La télévision nous impose un mode de vie stéréotypé à travers des séries, des jeux et des divertissements variés. Dans la multitude de séries proposées à la télévision, on constate que les thèmes sont vraiment restreints : L'univers policier (NCIS, Les experts, Julie Lescault pour ne citer qu'eux), l'univers médical (Grey's Anatomy, Dr House, auparavant Urgences), l'univers des adolescents (90210, Skins, Gossip Girl). Avec seulement 3 types de séries, on peut citer la plupart des blockbusters. A l’intérieur de ces derniers, on constate que les personnages sont tous similaires à travers les séries, comme la blonde : femme fatale, le beau brun intelligent, le gentil copain, etc. Ce choix n'est pas anodin. On constate que ces exemples de vies influent sur le comportement des téléspectateurs voulant plus ou moins consciemment ressembler à leurs idoles. Ce mimétisme réduit peu à peu la pluralité de caractères et rend les individus prévisibles, c'est pourquoi il est important de prendre ce problème au sérieux.
Dans les jeux, le constat est le même. Les participants sont triés de manière à correspondre aux attentes de la chaîne. Comme le stipule les chaînes, « toute candidature sans les 2 photos demandées ne seront pas prise en compte ».
Enfin, le cas de la télé-réalité. Ce concept est arrivé en France au tout début des années 2000 avec le « Loft Story ». Depuis, cette recette n'a cessé d'envahir les écrans. La télé-réalité, comme son nom l'indique, est censé mettre sur les écrans des faits complètement réels, et sous-entendu avec des individus les plus communs qu'il soit. Mais en pratique, la télé-réalité est bien différente. Elle choisit des jeunes entre 18 et 28 ans en fonction de leur physique et non de leurs capacités intellectuelles (cela se ressent très vite). Ensuite, nous retrouvons des stéréotypes : une bande de bimbos passant leur journée en petite tenue, et une bande de gros bras machos passant leurs journées torse nu. Au milieu on retrouve généralement un ou deux homosexuels et 2 ou 3 personnes généralement plus matures. Nous nous retrouvons donc avec une émission destinée aux adolescents qui rêvent de passer un jour à la télévision, qui leur donne pour exemple des Barbies et des Ken qui sans la télé-réalité seraient encore chez leurs parents. L'image donnée aux adolescents encore naïfs de la réalité est complètement erronée.
La manipulation du consommateur désormais. La société dans laquelle nous vivons est basée sur la consommation. Désormais, tout est en mesure d'être utilisé à durée déterminée ou jetable à n'importe quel moment. Le consommateur est donc amené à changer sa consommation de manière régulière. En découle donc une concurrence très forte sur le marché. Pour faire la différence, les sociétés rivalisent de créativité. Cette créativité se retrouve notamment dans les spots publicitaires réalisés pour promouvoir les produits. Mais derrière cette sympathie apparente, les marques usent de procédés relevant de la science pour nous faire comprendre que leur produit est meilleur que le concurrent ou alors tout simplement leur slogan. Les procédés visant à convaincre le potentiel acheteur sont diverses mais surtout bien gardés par les firmes les utilisant. Cependant, le Syndicat National de la Publicité Télévisée nous indique quelques techniques. Tout d'abord, le publicitaire doit cibler les acheteurs, par leur âge, leur sexe, il trouve le créneau horaire idéal pour toucher un maximum de cibles. Ensuite, après avoir trouvé son créneau, il décide le nombre de répétition dans la journée, la semaine ou le mois. Ce choix ,n'est pas sans conséquence. Comme le montre une étude réalisée par le SNPTV, on constate que les différents schémas techniques utilisés atteignent plus ou moins la mémoire implicite et explicite du consommateur.
A travers le Truman Show, comme l'illustre les photos disposées à travers ce paragraphe, on constate que la publicité n'est pas forcément faite de manière formelle. Cette forme de publicité atteint notre mémoire implicite, c'est-à-dire qu'elle influencera nos choix sans que nous nous en rendions compte. On peut clairement parler de manipulation.